jeudi 1 juillet 2021

Mélanie et compagnies

 

Elle est sublime la Mélanie, si romantique et agréable avec ses jolis tons pastels.  En réalité elle s’appelle « Mélanie Foucart-Bonnet » et c’est une création 2007 de Feu Emile Foucart (Belgique) ; cette rose porte le nom de sa mère.  Je l’ai achetée chez Emile à Lesdain (région de Tournai) quelques années avant son décès en 2019 ainsi qu’une autre de ses créations « Princesse violette » dont je parlerai plus tard.




 C’est un grimpant très florifère qu’il faut contenir car très vigoureux, surtout en largeur, je taille généreusement après la première floraison et c’est reparti pour un second tour en fin d’été, les branches sont épineuses et il convient de se protéger pour éviter les bras griffés.  Mais laissons la belle se présenter et vous charmer….



 



Sur la droite du pied de Mélanie j’ai installé deux clématites, la divine « Etoile violette » à contre-courant des tons clairs de Mélanie et « Mrs Cholmondeley » à grandes fleurs bleues.  Elles fleurissent en même temps avec juste un petit décalage de 15 jours.  Certaines années elles s’emmêlent et d’autres pas, cette année elles ont de commun accord décidé de s’éviter, tu es chez toi, je suis chez moi, Covid oblige pas d’embrassade.

 







Tout à côté voici un autre rosier que l’on ne rencontre pas souvent « Mistress Quickly » , joli arbustif créé par David Austin en 1997.

 


Combien de personnes sont passées devant ce petit rosier lorsque j’étais à la pépinière et qui n’avait pas l’heur de plaire à qui ce soit, moi je ne comprenait pas son insuccès; je l’ai laissé en place pendant trois heures sans qu’un seul visiteur ne s’y intéresse, il devait être pour moi et je ne me suis pas faite prier.  


C’est vrai que l’arbuste était petit et pourtant je trouvais ses roses si mignonnes, un peu coloris bonbon mais pas grave.  Je n’ai jamais imaginé que ce petit machin deviendrait rapidement un grand bazar !  Je taille et taille encore et il s’étoffe à qui mieux mieux, il fleurit tout le temps et c’est un vrai bonheur, le rosier avoisine les 170 cm de haut sans problème et pour sublimer le tout il a très peu d’épines, le rosier idéal pour les jardins d’enfants.


Tout à l’avant de ces deux rosiers j’ai planté un Knautia Melton Pastel, je voulais en mettre deux mais il n’y en avait plus qu’un de disponible en pépinière.  Heureusement car un seul plant couvre allègrement une superficie d’un mètre carré.  Bon rien ne reste droit et les tiges ont tendance à partir en tous sens mais c’est ce comportement saugrenu qui en fait tout l’intérêt, un truc ébouriffé qui enlace sans vergogne ses belles voisines et comme le dit  l'adage « où il y a de la gêne il n’y a pas de plaisir » croyez moi Melton sait le mettre à profit !

 



(à son pied le géranium magnificum et une digitale)

Dans les mêmes tons que Monsieur sans gêne voici la spirée Crispa plantée dans un grand bac en bois car contrairement aux autres variétés celle-ci demande d’être copieusement arrosée, le feuillage est nettement moins aristo que les autres avec de grandes feuilles un peu brunes au départ, vertes par la suite.  J’aime beaucoup la floraison de coloris framboise et les butineurs encore plus, elle a trouvé sa place mais elle a un peu ramé les deux premières années, soiffarde va !!!

 




Derrière la pocharde du jardin (il en faut aussi) j’ai placé (enfin quelques années plus tôt) une autre création 2009 de David Austin « Tam O’Shanter » et je vous fiche mon billet que vous le trouverez avec difficulté car les pépiniéristes optent plus généralement pour les nouvelles variétés, parfois repris dans leurs catalogues ce rosier fait néanmoins défaut sur leurs stands et avec le Brexit cela ne s'arrange pas.


Il m’en a fait voir ce Tam car les deux premières années il demande un support et aucune branche ne respectait mon désir d’avoir un jardin clean, propre, up to date, enfin un beau rosier présentable en fin de compte.  Aussi têtue que le Shanter j’ai tenu bon à coup de tuteurs, de cerclages, d'engrais, d'arrosages et tout le reste.  Aujourd’hui il fait partie des costauds et se fait remarquer de loin, il s’est laissé apprivoiser et toutes les tiges sont raides comme des haricots verts, c’est mieux, c’est bien, c’est fantastique, il se suffit à lui même à présent.  La rose est plus rouge en bouton, fushia ensuite.   Seul bémol, les roses ne tiennent pas en vase.

 





J’espère vous avoir fait découvrir quelques belles plutôt rares actuellement mais d’autant plus précieuses.  

A pluche !

 

Siam


PS : Blogger ajuste les dimensions de nos bannières, elles sont plus petites à présent, dommage j'appréciais plus la version précédente.

 

 

3 commentaires:

  1. Le mélange rosiers/clématites est magnifique! Les couleurs vont bien ensemble. Tes rosiers sont très jolis. Bonne soirée

    RépondreSupprimer
  2. Il faudrait que je le trouve un jour ce rosier Mélanie qui a le prénom de ma belle fille ! En tout cas, tu l'as remarquablement bien entouré avec ces compagnes violette et bleue .Je devrais faire comme toi et planter deux clématites ensemble , le must étant d'en mettre qui fleurissent en décalé .Mais ce n'est poas toujours gagné cette affaire , le temps modifiant le tempo ! Merci pour cette régalade de tes beaux rosiers que je n'ai point .Bises et bonne fin de semaine .

    RépondreSupprimer
  3. Tes rosiers sont toujours aussi superbes, plus même ; on voit qu'il y a entre eux et toi un lien puissant, un amour aux senteurs subtiles, qui fait qu'ils rayonnent de joie ! Très beau Siam... Merci !!

    RépondreSupprimer