Un dernier article, un au revoir.
Siam
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Cela fait belle lurette qu’un espace au jardin ne me
convient pas, situé le long de la clôture en châtaignier qui nous sépare du
voisin et courant de l’Amélanchier du Canada à la grande roseraie.
Quelques clématites, un rosier grimpant et deux beautés
(enfin qui auraient du l’être), le rosier Gallique « Cardinal de Richelieu »
au superbe ton pourpre foncé et le Bourbon « Madame Ernest Calvat » (ce
dernier semble mieux réussir dans le sud de la France). J’ai gardé les rosiers pendant six ans pour
finalement n’avoir (en un an) que cinq à six roses pour le Cardinal et deux
pour la Calvat. Il faut être patiente en
tant que jardinière mais là c’est au-dessus de ma résistance !
Allez hop, pas de regret : suppression. Et j’ai laissé la terre se reposer…
Au lieu d’introduire de nouveaux rosiers j’ai fais le tour du jardin pour voir lesquels étouffaient dans un espace devenu trop clos, à l’évidence le beau « Louis Blériot » que j’avais acheté tout rikiki avec des tiges de 4 cm à peine il y a trois ans, prend de la place et franchement installé à côté de « Lavender dream » on fait difficilement la différence entre les deux, du moins de loin puisque l’un a les fleurs semi-doubles et l’autre simples mais les coloris se confondent, en d’autres termes aucun n’est mis en valeur, de l’air, de l’air et tout s’arrange lorsque l’un des deux déménage.
(sur la photo,
les deux sont représentés)
En pot au patio depuis quatre ans « Bernadette Lafont » m’a toujours donné de belles roses. Je l’avais mis en pot car j’avais lu de nombreux commentaires à son sujet stipulant que la rose n’aimait pas la pluie. Avec le recul et ses quatre ans d’âge je dirais qu’elle se défend comme une autre. Cette année la floraison n’a pas été spectaculaire, la faute certainement à l’appauvrissement du sol dans ce haut pot, les engrais n’ayant rien donné. C’était l’occasion de la mettre enfin au jardin et je suis à peu près certaine que d’ici un mois le rosier aura repris vigueur.
Ah « Odyssey », quelle belle rose que
voilà, tonalité parme, semi-double et terriblement appétissante ! Mal implantée car à l’époque je ne disposais
pas de place suffisante, elle n’était pas mise en valeur associée au rosier
orange « Gebr. Grimm ».
Et puis j’avais envie de la voir à chacune de mes promenades, c’est donc
elle qui a été choisie en premier pour déménager. Cet espace prend donc à présent le titre d’Espace
Odyssey.
« Falstaff » est tout en problème,
le type même du rosier anglais qui vous attire comme une mouche devant un pot de miel, le loup de Tex Avery face à une belle fille, tant le coloris est surprenant.
Cette création 1999 de David Austin ne semble pas adaptée
à notre climat continental, il parait qu’il réussit bien en Angleterre, le Fog
sans doute…. ce brouillard anglais doit contenir des enzymes miraculeux ! Il faut s’accrocher et c’est ce que je fais
puisque ce rosier m’a été offert par mon époux pour notre anniversaire de
mariage. Le voir flétrir ainsi me
chamboule. Allez un effort, un grand
trou, de l’engrais, de l’eau et de l’eau et dans quelques temps du fumier (j’en
avais plus sous la main). Tu as intérêt
à revenir à toi sinon William Shakespeare va se retourner dans sa tombe, il est
vrai que le personnage de Falstaff aime la nourriture, la boisson et les
femmes, ce comique créé par l’auteur est tout à fait particulier dans ses œuvres. Bref, tu me joues les voltigeuses de l’air,
un coup oui, un coup non, tu me vois, tu me vois plus, déroutant ! Pourquoi faire simple quant on peut faire
compliqué ! comme un mariage quoi !
Deux seuls nouveaux arrivés pour cet endroit : l’anémone
« Bressingham Glow » parce que j’aime cette plante qui fleurit
longtemps en cette période de l’année (j’en ai d’autres mais cette variété n’était
pas encore au jardin) et « l’Hybiscus Ardens » que j’ai planté
tout près de l’amélanchier du Canada avec un espace réservé d’un mètre de
diamètre, j’ai vu cette plante dans le jardin de mon fils, déclinée en trois
coloris et j’ai choisi celle que je préférais, c’est agréable à regarder et
puis cela se taille aussi. Sur la photo ci dessous j'ai aussi introduit le grimpant en place ainsi que les clématites
Tout ce petit monde est enfin en place et pendant que je
réalisais les travaux les chats se soulageaient allègrement dans la terre fraîchement
travaillée, wouah ça va pas ça ! Je
ne vais pas quant même pas faire le gendarme de jour et de nuit donc la seule
solution était d’y mettre un paillis de châtaignier, aussi dit, aussi fait et
le résultat n’est pas mal.
Oui d’accord j’ai transplanté les rosiers tout début
septembre, « « Olyssey" était encore en fleurs et bien aucun ne semble
se porter mal, le tout est d’arroser, arroser encore, trois fois par jour durant
trois jours et c’est parti pour l’aventure, faire surtout attention à utiliser
la fourche pour les enlever sans abîmer les racines et en gardant de la terre
tout autour (exercice un peu périlleux), travailler aussi par temps un peu
humide et sans soleil, ces quelques jours bénis nous ont permis de jouer aux
déménageurs. Ce n’est d’ailleurs pas la
première fois que cette façon de faire a lieu au jardin, on transplante lorsque
nécessaire, sauf en période de fortes chaleurs (au dessus de 25°C), il faut
être très vigilent tant pour déplanter que pour replanter et veiller à un
arrosage conséquent mais quelle que soit la période j’ajoute toujours de l’engrais
pour la reprise, du Vivimus aussi dans le sol, si j’ai du fumier déshydraté
sous la main je l’ajoute aussi et le tour est joué, juste tailler un tout petit
peu les racines et parfois le feuillage.
Surveiller, surveiller encore, mais il est vrai que mon jardin est un
jardin du Nord, dans les régions plus au Sud je ne suis pas certaine que le système
fonctionnerait, l’humidité est trop inexistante, le soleil trop brûlant et les
sols souvent moins gras.
Allez je vais à présent faire de même avec le beau rosier
non remontant « Tuscany » que je ne vois pas car mal implanté mais c’est
un cadeau de Françoise lorsqu’elle est venue à la maison et que j’étais dans le
plâtre. J’ai une belle place pour lui ailleurs au jardin et je pourrai l’admirer à ma guise.
En voiture Simone !
A pluche !
Siam