mardi 8 septembre 2020

vendredi 4 septembre 2020

En voiture Simone, c'est la valse des déménageurs

 

Cela fait belle lurette qu’un espace au jardin ne me convient pas, situé le long de la clôture en châtaignier qui nous sépare du voisin et courant de l’Amélanchier du Canada à la grande roseraie.

Quelques clématites, un rosier grimpant et deux beautés (enfin qui auraient du l’être), le rosier Gallique « Cardinal de Richelieu » au superbe ton pourpre foncé et le Bourbon « Madame Ernest Calvat » (ce dernier semble mieux réussir dans le sud de la France).  J’ai gardé les rosiers pendant six ans pour finalement n’avoir (en un an) que cinq à six roses pour le Cardinal et deux pour la Calvat.  Il faut être patiente en tant que jardinière mais là c’est au-dessus de ma résistance !


Allez hop, pas de regret : suppression.  Et j’ai laissé la terre se reposer…

 


Au lieu d’introduire de nouveaux rosiers j’ai fais le tour du jardin pour voir lesquels étouffaient dans un espace devenu trop clos, à l’évidence le beau « Louis Blériot » que j’avais acheté tout rikiki avec des tiges de 4 cm à peine il y a trois ans, prend de la place et franchement installé à côté de « Lavender dream » on fait difficilement la différence entre les deux, du moins de loin puisque l’un a les fleurs semi-doubles et l’autre simples mais les coloris se confondent, en d’autres termes aucun n’est mis en valeur, de l’air, de l’air et tout s’arrange lorsque l’un des deux déménage.

(sur la photo, les deux sont représentés)

 


En pot au patio depuis quatre ans « Bernadette Lafont » m’a toujours donné de belles roses.  Je l’avais mis en pot car j’avais lu de nombreux commentaires à son sujet stipulant que la rose n’aimait pas la pluie.  Avec le recul et ses quatre ans d’âge je dirais qu’elle se défend comme une autre.  Cette année la floraison n’a pas été spectaculaire, la faute certainement à l’appauvrissement du sol dans ce haut pot, les engrais n’ayant rien donné.  C’était l’occasion de la mettre enfin au jardin et je suis à peu près certaine que d’ici un mois le rosier aura repris vigueur.


Ah « Odyssey », quelle belle rose que voilà, tonalité parme, semi-double et terriblement appétissante !  Mal implantée car à l’époque je ne disposais pas de place suffisante, elle n’était pas mise en valeur associée au rosier orange  « Gebr. Grimm ».  Et puis j’avais envie de la voir à chacune de mes promenades, c’est donc elle qui a été choisie en premier pour déménager.  Cet espace prend donc à présent le titre d’Espace Odyssey.



« Falstaff » est tout en problème,



le type même du rosier anglais qui vous attire comme une mouche devant un pot de miel, le loup de Tex Avery face à une belle fille,  tant le coloris est surprenant. 



Cette création 1999 de David Austin ne semble pas adaptée à notre climat continental, il parait qu’il réussit bien en Angleterre, le Fog sans doute…. ce brouillard anglais doit contenir des enzymes miraculeux !  Il faut s’accrocher et c’est ce que je fais puisque ce rosier m’a été offert par mon époux pour notre anniversaire de mariage.  Le voir flétrir ainsi me chamboule.  Allez un effort, un grand trou, de l’engrais, de l’eau et de l’eau et dans quelques temps du fumier (j’en avais plus sous la main).  Tu as intérêt à revenir à toi sinon William Shakespeare va se retourner dans sa tombe, il est vrai que le personnage de Falstaff aime la nourriture, la boisson et les femmes, ce comique créé par l’auteur est tout à fait particulier dans ses œuvres.  Bref, tu me joues les voltigeuses de l’air, un coup oui, un coup non, tu me vois, tu me vois plus, déroutant !  Pourquoi faire simple quant on peut faire compliqué !  comme un mariage quoi !

 

Deux seuls nouveaux arrivés pour cet endroit : l’anémone « Bressingham Glow » parce que j’aime cette plante qui fleurit longtemps en cette période de l’année (j’en ai d’autres mais cette variété n’était pas encore au jardin) et « l’Hybiscus Ardens » que j’ai planté tout près de l’amélanchier du Canada avec un espace réservé d’un mètre de diamètre, j’ai vu cette plante dans le jardin de mon fils, déclinée en trois coloris et j’ai choisi celle que je préférais, c’est agréable à regarder et puis cela se taille aussi.  Sur la photo ci dessous j'ai aussi introduit le grimpant en place ainsi que les clématites

 




Tout ce petit monde est enfin en place et pendant que je réalisais les travaux les chats se soulageaient allègrement dans la terre fraîchement travaillée, wouah ça va pas ça !  Je ne vais pas quant même pas faire le gendarme de jour et de nuit donc la seule solution était d’y mettre un paillis de châtaignier, aussi dit, aussi fait et le résultat n’est pas mal.

 







Oui d’accord j’ai transplanté les rosiers tout début septembre, « « Olyssey" était encore en fleurs et bien aucun ne semble se porter mal, le tout est d’arroser, arroser encore, trois fois par jour durant trois jours et c’est parti pour l’aventure, faire surtout attention à utiliser la fourche pour les enlever sans abîmer les racines et en gardant de la terre tout autour (exercice un peu périlleux), travailler aussi par temps un peu humide et sans soleil, ces quelques jours bénis nous ont permis de jouer aux déménageurs.  Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que cette façon de faire a lieu au jardin, on transplante lorsque nécessaire, sauf en période de fortes chaleurs (au dessus de 25°C), il faut être très vigilent tant pour déplanter que pour replanter et veiller à un arrosage conséquent mais quelle que soit la période j’ajoute toujours de l’engrais pour la reprise, du Vivimus aussi dans le sol, si j’ai du fumier déshydraté sous la main je l’ajoute aussi et le tour est joué, juste tailler un tout petit peu les racines et parfois le feuillage.  Surveiller, surveiller encore, mais il est vrai que mon jardin est un jardin du Nord, dans les régions plus au Sud je ne suis pas certaine que le système fonctionnerait, l’humidité est trop inexistante, le soleil trop brûlant et les sols souvent moins gras.

 


Allez je vais à présent faire de même avec le beau rosier non remontant « Tuscany » que je ne vois pas car mal implanté mais c’est un cadeau de Françoise lorsqu’elle est venue à la maison et que j’étais dans le plâtre.  J’ai une belle place pour lui ailleurs au jardin et je pourrai l’admirer à ma guise.  En voiture Simone !

 

A pluche !

Siam