mardi 29 mars 2022

Par un dimanche ensoleillé

 

Ce dimanche il faisait vraiment beau (17°C)  et j’étais décidée à me rendre au marché, je dis bien « j’étais » car le stationnement dans la Ville représente un casse-tête pas possible, surtout si vous arrivez vers 11h00, que la journée est sublime incitant pas mal de personnes à visiter les stands.  Après avoir tourné en rond j’ai déclaré forfait et poussé plus loin pour me rendre dans en jardinerie que je n'ai pas l'habitude de fréquenter.  A vrai dire je n’avais besoin de rien, je voulais juste flâner et regarder et je me suis encore laissée tenter d’abord au stand « Aromatiques » où j’ai complété ce que je n’avais pas encore, notamment de l’aneth (idéal pour accompagner le poisson).

 Au patio il reste un grand pot à combler (le tout dernier d’ailleurs) et Zhom penchait plutôt pour quelques annuelles.  J’avoue que les annuelles me saoulent un peu, belle floraison, beaucoup d’eau et finalement à l’automne il faut tout recommencer, oh non.  Et me voilà à regarder les vivaces, trop petites à mon goût et toujours pas certaine du résultat.  J’ai finalement jeté mon dévolu sur un beau «Cytisus Racemosus» dont les nombreux spécimens exposés ne passaient pas inaperçus, en touffe ou en tige au choix du client, j’ai choisi la première possibilité et le moins fleuri du lot, j’en aurai plus de satisfaction par la suite, deux mois de floraison et un feuillage qui assure toute l’année.

 



Au fil de ma promenade je me suis retrouvée dans la partie « pépinière »,  flânerie que j’ai appréciée car le système d’arrosage automatique venait juste de se couper et j’avoue que l’odeur boisée des pins et autres arbustes me chatouillait agréablement les narines, l’air humide me plaisait; comme une balade en sous-bois.

Les pieds un peu mouillés j’ai continué mon chemin, autant tout découvrir d’un endroit que je ne connaissais pas vraiment.  Et puis sur qui suis-je tombée ?  les rosiers.  

Oh il n’y en avait pas des quantités folles mais comme je suis curieuse j’ai voulu voir lesquels étaient présents…. Et parmi eux « Summer Song » que j’ai viré du jardin car il ne donnait rien (je l’avais déplacé sans succès d’ailleurs).  Ce rosier semble bien plus prometteur en Angleterre que chez nous, sur les photos du net j’ai découvert des plantes vigoureuses et bien fournies, chez moi quelques roses tout au plus mais quel coloris ! 

(photo de l'ancien rosier au jardin)

Des trois il n’en restait qu’un de valable (les deux autres étaient déjà moribonds), Zhom l’a mis dans le caddie en me disant que l’on pourrait refaire un essai, pas vraiment convaincue j'ai accepté et à présent il ne reste plus qu’à lui trouver une place et j’avoue que cet endroit tant convoité me travaille les neurones, ce n’est pas tout de le planter mais de l’accorder sachant que les espaces sont comptés, pas facile…. 


Enfin vu la météo exécrable annoncée j’ai le temps de cogiter car si je l’installe au mauvais endroit il partira en sucette, cet Austin est bien l’un des plus capricieux qui soit.  C’est un dernier essai en tout cas car si j’adore le ton inhabituel de la rose, tiges et feuillages donnent du fil à retordre.  Notre achat n'est pas très vigoureux mais il a le mérite d'avoir plus de trois tiges, un beau feuillage, je vais l'aider à s'étoffer en le gardant quelques semaines encore en véranda et un peu d'engrais dès avril.


Le jardin est beau, toutes les plantes répondent à l’appel, les rosiers sont vigoureux, les hydrangeas bourgeonnent, les clématites sont prometteuses, les premiers papillons font leur apparition et les oiseaux chantent….   Pourvu que la météo hivernale annoncée ne vienne pas mettre un frein à toutes ces vigueurs !  Inch'Allah.

A pluche !

 

Siam

vendredi 25 mars 2022

Mars, c'est le mois de la taille : les photos

 

J’ai pris quelques photos du jardin puisque taille, amendements, arrosages, plantations sont enfin terminés.  Il ne reste plus qu’à entretenir le sol ce dont je ne fais pas maintenant car certaines vivaces sortent à peine de terre.  Mon jardin parait vide alors qu’il ne l’est pas et dans quelques mois on ne reconnaîtra plus rien du pauvre miteux actuel.  Nous sommes fatigués de ce jardinage 2022, je n’imaginais pas que cette période de nettoyage allait prendre une telle ampleur, à présent que c’est fait il n’y a rien à regretter, certains rosiers donneront moins de fleurs à la belle saison mais les volumes sont enfin retravaillés.

 

C’est bien le fond du jardin qui m’a paru le plus pénible, hier j’arrivais à peine à me faufiler entre les branches à présent j’ai presque une piste de dance.  J’ai taillé au maximum les branches situées au bas des rosiers afin que les chats ne s’accrochent pas au passage.

1. Diamand rose - 2. La Ville de Bruxelles (NR) - 3. Alden Biesen

1. Wild Edric - 2. Snowdon - 3. Alcantara ! - 4. Alden Biesen (et cachée Rosy Cushion) - 5. Ballerina - 6. Night Owl - 7. Lavender lassie



Et oui, ça fait bien vide....


Les nouveaux arrivants sont installés à trois endroits différents au fond du jardin, spirées et nandinas …. , en voici un


Tout au fond le Piéris « Forest Flame » est magnifique et le petit Cognassier du Japon « Jet Trail » entame timidement sa floraison blanche, tous les deux sont encore jeunes alors ils sont petits.


J’adore cette Hellébore « Rubis Star », c’est sa dixième année au jardin ! 


La Spirée « Goldmound » que je ne taille plus pour qu’elle s’étoffe au maximum est fidèle au rendez-vous (comme toutes les autres par ailleurs), je la trouve si belle. 



Ce grimpant « Sir Paul Smith » a nécessité pas mal de temps pour sa taille et la remise en place des charpentières, la plupart des roses se situeront entre un mètre et deux mais comme il fait rapidement des branches qui retombent la structure va s’oublier, deux clématites « Triternata Rubromarginata » et « Andromeda » jouent à cache-cache en floraison décalée.  C’est un endroit apprécié des oiseaux puisque leurs mangeoire et abreuvoir y sont accolés et puis à cet endroit les chats ne peuvent les atteindre.



Les iris promettent d’être particulièrement beaux cette année, comme ils sont vigoureux !


 

Voici « Munstead Wood » (Austin) aux épines acérées qui m’a toujours généreusement offert des roses, il produit déjà des feuilles et dans quelques semaines ce ne sera plus qu’un mauvais souvenir pour lui. 


Je n’ai jamais pu contenir en buisson le rosier « James Galway » (Austin), il file chaque année à un peu plus de deux mètres mais attention une taille trop sévère le met à mal, je le laisse faire à sa guise et l’attache du mieux possible au support, en regardant bien la photo on voit qu’il repart déjà du pied, il a décidé de s’étoffer ; toute petite à l’arrière pousse déjà la clématite « Mandshurica » qui va rapidement l’envahir tant elle est costaude.


« Open Arms » (Warner) a diminué de moitié en hauteur et largeur, la pauvre clôture en châtaignier n’en pouvait plus de ses assauts, lorsque le vent s’agite le tout a tendance à pencher un peu trop, il va falloir planter quelques barres de métal qui soutiendront les assauts tant météorologiques que de croissance.  C’est à sa droite que se trouve la clématite « Mme Julia Correvon » tout en finesse avec son coloris fushia foncé. 


Dans la pyramide s’étale sans vergogne le rosier «Juliana von Stolberg » (L. Lens)  , je l’ai ratiboisé un tantinet parce que où il y a de la gêne il n’y a plus de plaisir…. C’est bizarre car en discutant avec Anne Velle (Lens) elle garde ce rosier en grand buisson, pourquoi le mien se permet il donc de filer à deux mètres cinquante ?  Je rappelle que cette merveille a été créée par Louis Lens mais abandonnée au profit de Rush qu’il préférait, moi c’est tout l’inverse.  En discutant avec Anne elle s’est dit que la production pourrait reprendre, c’est chose faite depuis deux ans puisqu’il est à nouveau proposé au catalogue.  La rose de Juliana fait presque le double de celle de Rush.


 

Dans sa vasque la spirée « Crispa » à la floraison rose-rouge promet d’être sublime, c’est la spirée qui demande le plus d’arrosage probablement parce que je l’ai plantée en pot, son feuillage est totalement différent des autres spirées, elle provient des Pépinières Choteau (Binche) non loin de chez moi (présent aux foires belges et françaises).


Voilà près de cinq ans j’ai acheté des fritilaires de Perse aux fleurs géantes, les voici qui s’annoncent et j’ai hâte de revoir leur floraison.  C’est avec les années qu’elles deviennent spectaculaires, il faut s’armer d’un peu de patience. 


Tout autour, du jaune, du blanc, du bleu, les floraisons de printemps…..






Je vous parle de « Guirlande d’Amour » de Lens ?  Planté voilà bien neuf ans je ne l’ai jamais vraiment taillé comme il se devait.  Guirlande a grandit et forci, canalisé tout le support et fait de bien grosses branches ; c’est à la tronçonneuse que nous avons dû couper et croyez moi je n’en suis pas fière.   J’ai tout enlevé à l’exception d’une branche (remarquez la grosseur !) qui émet de nouvelles pousses et quelques tiges de l’année bien vertes.  Connaissant sa vigueur je ne m’en fais pas, qui est David et qui est Goliath ?  c’est pas moi c’est lui !  A son pied pousse la clématite « Honora »,  première plantée au jardin et cette année elle aura espace et lumière, je ne doute pas qu’elle saura en profiter.


Sur l’autre arche voici « Yves Rocher » (YVA) de Mela-Rosa, taillé sec voilà deux ans (à la suite d’un orage qui avait tout couché sur le flanc) il a repris sa croissance de mastodonte, quelques coups de ciseaux, un p’tit coup de peigne et le voilà prêt pour « Incroyables transformations », ne pas s’en faire c’est un fameux florifère, quand je vous le dis…


 

Au pied d’Yva j’apprécie ces deux hellébores en pot que j’ai taillées à ras l’an dernier car le feuillage ne me plaisait plus, tout est nickel à présent.


 

Une vue de la « Petite roseraie », bientôt ce sera coloré.


 

« Aloha » de Kordès offre de superbes roses orange/rose, j’ai taillé sec aussi cette année, j’espère qu’il ne m’en voudra pas trop.


Devant la véranda j’ai installé le rosier « Spirit of Freedom » d’Austin, les autres années je taille à un mètre cinquante pour finalement le retrouver à plus de deux mètres.  Comme les autres j’ai décidé de le rafraîchir, il est tout rikiki mais maousse costaud.


A la jardinerie j’ai craqué pour ces petites pensées, ce n’est pas ma fleur de prédilection je l’avoue mais ce que j’aime dans celles-ci se sont les fines stries noires qui les habillent, bon le pot jaune c’est pas trop mon truc mais cela va avec l’ensemble.



 

Le Viburnum « Gwenlian » est en fleurs, j’ai fais un petit montage avec les trois phases de sa floraison. 


Voilà c’est tout pour l’instant, je file à présent faire nettoyer ma totomobile intérieur/extérieur elle en a grand besoin après ses voyages à la déchetterie, je lui offre le grand savonnage et le parfum d’ambiance aussi.

 

A pluche !

 

Siam

 

dimanche 20 mars 2022

Mars, c'est le mois de la taille

 

Mars c’est le mois de la taille, la météo a été assez clémente avec de longues journées calmes, entrecoupées de quelques notes pluvieuses qui furent d’un grand secours pour la jardinière qui pouvait ainsi lâcher un peu de lest.

Cette année fut mémorable car j’ai décidé qu’une taille courte serait nécessaire pour plusieurs rosiers dont notamment les Moschatas et Rugosas, ces trucs qui piquent et qui griffent, mes bras et cuisses en portent les séquelles à tel point que j’ai du annuler mes réservations « natation » ne voulant pas me soumettre aux regards interrogateurs vu les marques sur le corps, heureusement que j’ai fais le rappel tétanos fin de l’an dernier.

 

Bref, j’ai dû batailler avec certains rosiers que je n’avais plus vraiment taillés depuis quelques années, comme « Alden Biesen », « Rosy Cushion », « Alcantara » (qui reçoit la palme du pire de tous, un vampire collant démoniaque), mais aussi « Wild Edric » et « Snowdon ». 

Imaginez un mélange de longues tiges entrelacées aux griffes acérées, de vilains bois morts qui se cachent par-dessous et qu’il faut atteindre en se protégeant la tête du mieux possible, de branches épaisses qui nécessitent le long sécateur difficile à manœuvrer à quatre pattes sous les picots, le bonheur !!!!, le rire et les larmes, le découragement, le ras le bol et les mots d'oiseaux qui vont avec, et oui il vaut mieux être seul (enfin presque) dans ces moments là histoire de ne pas enrayer sa bonne réputation de jardinière baba cool et puis les chats qui me regardent sans vergogne en se demandant probablement ce que je suis en train de faire à genoux sous ces tas de fouillis et quelle mouche a bien pu me piquer (NB : petite précision les minets, ce ne sont pas les mouches mais bien les aiguillons qui me piquent).  Zhom me laisse la taille et lui s’occupe de couper toutes ces branches pour remplir au maximum les sacs, je me pique, tu te piques, on est quitte !

 

D’un volume plus qu’imposant voilà les rosiers tout petits comme neufs, c’est certain à chaque automne je taillerai pour éviter de me retrouver en pareille situation, je ressemble à une momie avec des bandelettes sur les avant-bras et le gras de la pommade cicatrisante dont je me suis tartinée, une vraie miss jardinage en quelques sortes mais à la dernière place, même mon nez est tout griffé, les vêtements que j’ai portés pour l’occasion (des vieilleries cela va de soi)  ont filé droit dans la poubelle, un vrai nid de trous.

 

Il n’y a d’ailleurs pas que ces rosiers qui ont été rabattus, certains anglais qui offraient moins de floraison l’an dernier sont redescendus à 30 cm (et oui) « Munstead Wood » avec ses imposants piquants en dents de scie, « Spirit of Freedom », « Wollerton Old Hall », « The Lark ascending » qui n’en finissent pas de filer, « William Shakespeare 2000 » pour qu’il s’étoffe un peu plus mais aussi le beau Louis Lens « Juliana von Stolberg » qui débordait de deux mètres en tous sens de sa pyramide, 

Et pour finir en beauté quatre grimpants ont aussi été sérieusement taillés, « Sir Paul Smith » que j’ai détaché de son support pour permettre de mieux repositionner ses charpentières, « Guirlande d’amour » et « Yves Rocher » au volume si imposant, "Open Arms" qui finissait par faire ployer la clôture en châtaignier ! imaginez que le premier cité a demandé une heure et demi de travail (à quatre mains) !

 

Je ne suis pas mécontente de la tâche accomplie avec au total 32 sacs de 60 litres pour la déchetterie, 64 heures de travail x 2 personnes, un record depuis que je jardine, j'ai droit à la médaille d'or des jeux olympiques du sécateur.

 

On me demande souvent où je trouve place pour tous ces rosiers mais maintenant que tout est clean je confirme que les espaces de plantation ont bien été respectés et qu’il y a encore des plots à combler (à condition d’avoir une bonne taille comme vous l’avez deviné), le fond du jardin offre notamment cette possibilité que j’ai décidé d'habiller au mieux tout en gardant une circulation aisée au long de l’année.

 

Direction la jardinerie toute proche et retour avec une brassée de plantes qui m’ont toujours donné la plus grande satisfaction, j’ai nommé Spirées et Nandina, avec elles pas besoin de taille chaque année pour un feuillage des plus heureux qui change de coloris au fil des saisons, croissances verticales et horizontales.  Ces belles meubleront les espaces vides (et non entre les rosiers) car elles ont besoin de lumière et d'espace, besoin aussi d’être arrosées pour leur année de plantation

(j'ai choisi: 1 Nandina Gulfstream, 2 spirées Gold Fountain, 2 spirées Goldflame, 1 spirée Grefsheim, 1 spirée arguta, 1 spirée Tor Gold, 1 Weigela Picobella rosa)

 

J’ai supprimé pas mal de digitales sachant qu’elles finiront toujours par avoir le dessus, c’est juste une question de mois tant elles sont volontaires.  Et puis surtout j’ai acheté quelques paquets de graines de pavots que je compte semer de ci de là, histoire de voir ces belles plantes habiller la terre (enfin si les chats ne viennent pas gratter le sol comme à leur habitude).

Dans la foulée et comme c'est la période de mon anniversaire je peux ajouter les rosiers "Soul" (Tantau), "Manou Meilland" et "Jean Cocteau" (Meilland) et enfin "Queen of Sweden" (D. Austin) (Jean et Queen sont des doublons, les autres sont des découvertes).  Il y aura encore probablement d'autres achats (je pencherais pour une déco) car j'ai reçu un super bon cadeau de mon fils pour ma jardinerie de prédilection.

Lorsque la terre se sera un peu réchauffée je vais semer entre les rosiers des pavots somnifères simples et doubles, des Nigelles de Damas, des Cosmos, du lin bleu... (Dames et Messieurs Chats vous êtes priés de ne pas gratter les semis pour y faire vos besoins sinon "Couac").

J’ai la sensation d’un jardin neuf qui va encore m’épater au fil des saisons, j’aurai tout le temps de corriger les manquements par des plantes qui ne demandent pas de me pencher trop souvent histoire de préserver mes pauvres ischions qui ont pu être soignés grâce au kiné et la natation.

 

Ce jardinage digne des travaux du bagne m’a vidé la tête des actualités si tristes, révoltantes, inquiétantes, Covid, Ukraine, tensions internationales, menaces nucléaires et famine qui se profile à l’horizon….  Quelle piètre époque.  

Au jardin, le chant des oiseaux résonne comme une mélodie de paradis et on n'en prend pas toujours conscience lorsque tout va bien.

 

A pluche !

 

Siam


PS : les photos vont suivre bientôt, petit problème avec l'appareil.