Festival d'automne (1)

Nous disposons encore (heureusement) de quelques jours pour nous émerveiller des beaux coloris de l'automne, ensuite les arbres auront perdu leurs feuilles mais ce qui est merveilleux dans cette saison c'est la palette de tons que nous offrent les différentes espèces végétales, fini le vert s'étendant à l'infini, place aux couleurs chaudes déclinées dans les jaunes, ocres, bruns et rouges, ainsi la nature offre un tableau de maître qu'aucun grand peintre ne pourra égaler avant de s'endormir pour se régénérer.

Au centre du jardin l'Amélanchier du Canada m'émerveille à chaque instant, combien de fois dans une journée mon regard ne se tourne t'il pas vers lui ?  du vert il a viré au brun clair pour ensuite finir en beauté en un bordeaux lumineux.

Totalement en contraste avec sa couleur d'été la barrière semble émaner d'une autre saison

Au fil des heures, le Cèdre de l'Atlas sème ses cônes sur la pelouse, inutile de s'évertuer à les enlever au jour le jour puisque ce travail est un éternel recommencement; dans une semaine j'en serai quitte pour deux heures de ratissage en bonne et due forme.

La vue est douce au regard et l'hydrangea Magical Amethist ne passe pas inaperçu, tout comme le géranium Rosane qui illumine le pied du rosier "Juliana von Stollberg" encore bien jeune.

Déplanté ce printemps "Kathryn Morley" s'en remet doucement, il m'offre de temps en temps une belle rose, l'an prochain il sera à nouveau en forme pour une floraison plus soutenue.

Non loin de lui "Puccini" ressemble à un bébé rose....

Mélangé à la Salvia Indigo Spire, le bel aster cordiflorius Ideal joue les contrastes et j'apprécie ses petites fleurs presque minuscules.

Un peu plus loin une autre salvia Amistad joue dans une gamme plus foncée encore.

Endormie depuis tant de mois sur son tronc d'acacia "Sybill" marque de sa présence discrète et silencieuse ce coin du jardin au pied de la clématite Mandshurica et du rosier Open arms.

Voici mon rosier jaune préféré "Jude the Obscure" au pied enfin dégagé depuis cet été (j'ai enlevé les rosiers qui lui faisaient bien trop d'ombre).  J'ai toujours admiré la candeur de cette rose et cette façon si particulière de m'inviter à la contempler non pour sa simplicité mais pour ses coroles toujours un peu fermées à la couleur légèrement abricotée et son subtil parfum.  Il pousse enfin après quatre ans à se cacher derrière deux mastodontes, j'en suis heureuse et j'ai hâte qu'il colonise la clôture toute à lui réservée.

Près du Sambucus, le superbe Caryopteris White Surprise qui, pour sa quatrième année, pavane de mille éclats bleus.

Le fond du jardin s'illumine des asters devenus bien hauts !  ici règnent Marina Wolkonski et un bleu ciel dont je ne retrouve plus l'identité,

mais aussi Paul Gerber qui s'encanaille avec l'hydrangea Limelight.

Sage comme un coeur, florifère à souhait et s'accommodant de son grand contenant, le bel hydrangea Hobergine m'offre de bien beaux tons allant du rouge vif au rouge fané, voire parcheminés, peut être que je devrais lui mettre plus d'alun pour qu'il chatoie dans les gammes plus sombres.

Un rosier superbe qui m'a toujours "tapé dans l'oeil", un charmeur italien comme il se doit (producteur Barni), voici Xian Zhang (en hommage à la talentueuse chef d'orchestre) qui en fonction de la chaleur, de la lumière et de la sécheresse de l'air offre un orange profond ou plus pâle, personnellement j'aime toutes ses symphonies !

(à suivre.....)

Siam