Petit coeur vaillant

 

Mon petit Guizmo s’en est allé, il était né en 2012.

Vif, espiègle, gourmand il savait se faire aimer, toujours à l’affût d’une caresse, d’un encouragement, d’une présence il ne gravitait jamais bien loin de la maison, un vrai petit Spirou pour les jeux de cache-cache avec ses congénaires.

Voici trois ans il s’est mis à maigrir alors qu’il mangeait comme un ogre six fois/jour.   L’examen sanguin révèlera une hyper thyroïde, l’appareil de mesure n’a même pas su déterminer son taux mais bien au-dessus de ce que l’appareil pouvait capter : 200 maximum.   Il a été mis sous Felimazole 2.5 mg/jour et l’an dernier il est passé à 5 mg/jour puis 2x5 mg/jour.   Depuis près d’un mois les médicaments ne faisaient plus d’effet et son appétit diminuait jusqu’à devenir inexistant. 

Maigre à faire peur il se tenait encore fièrement debout et voyageait dans le jardin.   Ce 14 juin au matin il m’a fait un câlin avant de disparaître, je ne l’ai plus revu.   J’ai passé des heures au jardin pour le retrouver mais il allé mourir dans un endroit secret, juste à la même date que le décès de mon époux, le 14 juin de l’an dernier, 

vous avez dit « coïncidence » ?

 

Siam

 

La lavatère "Burgundy Wine"

 

Voilà une plante qui ne passe pas inaperçue dans mon jardin !  Je l’ai introduite sur la terrasse, il y a trois ans déjà, entre le grimpant « Bienvenue » de Delbard et le rosier arbustif « Rose de Cornouaille » parce que je disposais d’un petit espace que je souhaitais combler.

A vrai dire cette plante aurait tout intérêt à être ailleurs, dans un endroit plus aéré mais voilà je n’ai plus d’espace libre dans mon lopin. 

 

 

Cette belle arbustive grimpe à 1,50 m et s’étale sur 1,20 m avec de très nombreuses branches qui fleurissent sur l’extrémité.  Elle est majestueuse et ne m’en tient pas rigueur si parfois je taille quelques branches à sa base en cours de saison pour laisser un peu respirer les rosiers.  

 

La fleur de ton rose pourpre s’évase sur 6 centimètres de large dès le mois de juin jusque tard dans la saison, toujours en grappe. 

 

Elle s’épanouit fort bien au soleil et résiste à -12°C l’hiver, et bien que préconisée pour sol frais ou sec chez moi elle est en terre glaise que j’arrose en cas de canicule. 

 

J’ai lu qu’elle tient en place pendant cinq à six ans, elle se taille en principe en mars/avril mais perso je la rabats au maximum possible avant l’hiver car elle est protégée des vents du nord par le muret tout proche.   Les tiges à la base finissent par devenir épaisses et la tronçonneuse ou la scie sont nécessaires pour redonner un peu de fraîcheur au pied.

 

Cette généreuse a aussi un autre avantage et non des moindres, vous garantir à l’abri des regards du voisinage… une chose encore, elle ne se ressème pas mais se bouture facilement.

 

A pluche !

Siam

Peinture et semis

 

Lorsque le ciel nous arrosent copieusement le travail au jardin est impossible, personnellement patauger dans la boue avec le K-way dont la capuche tombe au milieu des yeux et les lunettes picotées de gouttelettes c’est pas mon truc.  Alors je me mets à la peinture et fouine dans la réserve des pots pour dégoter ceux qui n’ont pas l’heur de me plaire et qui s’y retrouvent stockés depuis de nombreuses années.  Tuer le temps tout en s’amusant…

 

Les élus choisis il me faut vérifier le matériel que je n’ai plus employé depuis deux ans avec le doute que les peintures soient inutilisables .  Mais non, pas du tout, tout est opérationnel. Jawohl !  Peintures et pinceaux sont comme neufs, alors en avant.

 

Pour agrémenter les murs gris du patio j’ai porté mon dévolu sur des coloris contrastés, turquoise, vert olive et mauve et pas question d’y apporter un autre ton car je trouve cela suffisant avec ceux déjà en place gris, zinc ou beige clair.   De fil en aiguille les contenants finissent par s’accorder et j’aime l’ensemble obtenu.

Ma petite Louise semble apprécier

Voilà qui tombe bien parce que l’an dernier j’ai acheté ce beau spécimen turquoise foncé flammé de vert, celui-ci contient déjà les semences de fleurs de pavots qui m’attirent depuis longtemps et dont je n’avais pas encore eu la possibilité d’éparpiller au jardin : Eschscholtzia de Californie varié.   Avec le coup des Nigelles de Damas qui se ressèment partout je suis prudente sur cette nouvelle variété dont il écrit au recto du paquet « se ressème facilement » !  je teste donc cette année et aviserai l’an prochain en fonction des résultats.

Pour garder le même style de fleurs j’ai opté pour ce bac tressé qui contient chaque année les pélargoniums, un peu ras le bol de cette fleur pourtant florifère alors j’ai semé le Cosmos Xanthos au coloris jaune paille.

Mais aussi le Cosmos nain Sensation qui se mariera bien avec le jaune paille, deux cosmos dans deux contenants différents l’un à l’horizontale et le second tout en verticale.

Je tente à nouveau le pavot Black Paeony, en pot cette fois mais comme j’en ai trois paquets je vais aussi l’introduire au jardin dès que la terre se sera un peu réchauffée, ce ne sera après tout que la troisième tentative, mais je persiste.

 Il me reste encore à semer l’incontournable pavot somniferum des jardins aux jolies fleurs simples, ce sera aussi en pleine terre.

Il me restera deux autres pots que je réserve cette fois pour les semis de persil plat et ciboulette, histoire de voir si les plants ne seront pas plus solides que ces godets achetés en commerce.

 

A pluche !

Siam

 

Me revoici !

 

De longs mois de silence pour mon blog, c’est un chamboulement lorsque l’on se retrouve seule.   J’ai tenté de gérer au mieux le décès de mon époux, le temps a fait son œuvre, mon fils comme moi-même nous nous sommes fait une raison, la vie continue et il faut suivre son chemin.  

Je n’ai jamais été bricoleuse, voilà un grand défaut, les problèmes se sont enchaînés les uns après les autres, c’est ce qu’on appelle « la Loi de Murphy ».  La solitude est bien ce que je n’arrive pas à gérer, je ne suis pas faite pour vivre seule mais il faut bien m’en accommoder.

 

Le jardin, fortement négligé en 2023, m’a offert des surprises bonnes et mauvaises.  Depuis quelques semaines je m’attelle à y remettre bon ordre, les 200 rosiers sont à présent taillés mais les non-remontants, dont je ne me suis absolument pas occupée en août dernier, sont un peu hirsutes, ils ont fortement poussé dans tous les sens et j’y apporterai plus de soins cet été, l’avantage est de les voir prendre ce volume que je n’obtenais pas autrefois.  

 

La Ville de Bruxelles par exemple

Un ami est venu un jour et il m’a rappelée à l’ordre pour la taille, comme il dit « les femmes ont toujours tendance à couper trop peu » il a raison et il ajoute « la rose deviendra grosse et lourde alors supprime moi ces petites branches qui ne pourront jamais les tenir droites et puis on se plaint que les roses piquent du nez ! garde seulement les grosses branches et n’hésite pas sur la coupe.  Et c'est ainsi, entre autres, que le rosier "Young Lycidas" s'est vu tranché comme un saucisson ....

C'est vrai qu'il n'en reste plus grand chose mais patience....

La rose préférée de mon époux était « Marie Curie » et ce rosier qu'il avait planté depuis de nombreuses années avait un peu de mal à se contenir, les branches étaient devenues vraiment très grosses et un simple sécateur ne pouvait plus en venir à bout, un modèle plus grand s’est avéré nécessaire et en trois coups de cuillère à pot le rosier si volumineux s’est retrouvé réduit à trois branches principales d’un mètre de hauteur tout au plus.   J’avoue avoir un peu paniqué mais je sais qu'il sera à nouveau magnifique cet été, la floraison reviendra encore plus belle et le port général bien plus gracieux. 

 

Et oui, une sérieuse taille !

Au cours des années j’ai introduit beaucoup de plantes et j’étais un peu triste de voir que mes essais n’étaient pas toujours couronnés de succès, mon époux souvent prenait les jeunes pousses pour des plantes indésirables et supprimait… imaginez un peu mon plaisir lorsque j’ai vu certaines pointer le bout de leur nez !  la pluie abondante de cet hiver a fait son œuvre et même une toute petite racine a pu se développer et offrir ainsi une belle surprise. 

 

Un bémol toutefois avec les Nigelles de Damas qui ont bien colonisé l’espace, ici et là, même la pelouse en est envahie, c’est fou.  

Et puis chez moi il faut bien l’avouer les digitales se ressèment à tout vent, si je n’en ai pas plus de cent plants je n’ai pas un, elles poussent comme du chiendent et finalement je laisse faire, autant avoir des digitales que des mauvaises herbes.

 

Au niveau déception je cite « Buff Beauty » mon rosier moschata préféré.   Il était énorme et devait être contenu par de nombreux supports.  Une tempête en février me l’a couché au sol et vu son gabarit je n’ai pas su le redresser.   Alors mon ami me l’a taillé au niveau du collet mais en laissant toutefois quelques branches nouvelles et bien vertes tout à fait impeccables, d’elles repartiront de nouvelles floraisons et finalement je m’en suis fait une raison, j’ai récupéré de l’espace pour pouvoir tourner autour et me promet bien de ne plus le laisser prendre des proportions aussi volumineuses.  

On remarque bien la branche coupée d'où partaient les nombreuses branches, il s'en remettra et en plus avec de belles digitales au pied

J’ai toutefois planté dans un grand pot quatre tiges en espérant qu’au moins l'une d’entre elles vaudra la peine d’être à nouveau implantée au jardin.

J'ai bon espoir car voilà plus d'une semaine qu'elles sont en place et les feuilles font leur apparition, c'est mon tout premier essai depuis que je jardine

 

J’ai du fortement tailler l’Oranger du Mexique, petite chose achetée trois fois rien il est devenu un vrai monstre.   J’ai consulté le net pour connaître les dates de taille et la réponse est claire : toujours après la floraison !  Je l’ai néanmoins taillé un peu pour l’empêcher d’étouffer les rosiers, en l’occurrence « The Faun » , « Westzeit » et une petite branche de « Leander » .

Certains rosiers ont été taillés début décembre, le temps le permettait et je voulais m’avancer un peu dans le travail.   Ma conclusion est claire, ces rosiers sont à présent bien vigoureux et déjà très feuillus.  C’est décidé cette année la taille se fera avant l’hiver pour une grande majorité afin d’alléger la tâche de printemps.   Finalement dans nos contrées lorsque les rosiers ont des racines fortes de quelques années ils peuvent bien supporter le gel quelques jours.

 

Princesse Violette

Matchball

Souvenir de Greuville

Deborah

Dans un grand pot sur la terrasse j’ai planté voilà X années un acer « Bloodgood » aux feuilles coloris Lie de vin, que je taille avant l’hiver pour éviter qu’il ne devienne envahissant.  

Je l’adore et le déteste à la fois car il est chaque année envahi par les cochenilles blanches, un vrai désastre.   Je vais donc tenter cette année de le débarrasser de ces indésirables.   Pour cela je vais enlever les copeaux de châtaignier, au moins 20 cm de terre ancienne qui doit probablement contenir les larves et nettoyer l’intérieur du contenant avec une solution à base de vinaigre.  Je vais devoir déjà pulvériser sur chaque petite branche la solution miracle pour tuer ces bestioles que je ne vois pas encore mais dont je soupçonne de prochains ravages.  J’ai vraiment envie de le sauver mais si cette année je ne réussi pas j’ai décidé de le supprimer, ça passe ou ça casse.

 

Voilà ce sont les news, la jardinière reprends vie et je l’imagine déjà dans quelques mois m’offrant ses senteurs de roses qui virevoltent à chaque souffle de vent.

 

A pluche !

Siam