Tu pousses le bouton un peu trop loin Maurice !

 

Lorsque j’ai acheté ce rosier j’ai hésité entre divers noms de peintres, Camille Pissarro, Claude Monet, Paul Sézanne, ……  j’ai emporté ce Maurice Utrillo et Marc Chagall dans la foulée.   Les deux rosiers ne me donnent pas la même satisfaction, Maurice est un bonheur, Marc est à la traîne, mais d’un jardin à l’autre les conclusions sont souvent différentes.   Marc est tout en douceur, Maurice c’est une palette qui vous saute aux yeux illico.

Cela fait quelques années qu’il est planté devant la véranda et au début le jaune prenait l’emprise sur les autres coloris, cette année c’est carrément le rouge qui domine !  Je ne sais si je dois l’attribuer au climat ou à l’âge qu’il prend.  Perso j’adore la dominante rouge sensuelle.

Cet hybride de thé (issu des roses Thé et de Chine) porte donc une seule rose par tige (à l’inverse des floribundas qui en offrent plusieurs) et possède un feuillage vert foncé.  On l’utilise en massif, isolé ou en pot, le mien est tranquilos sur la terrasse avec à son pied deux mélitis qui assurent la déco au printemps et laissent ensuite la relève au rosier, comme les mélitis gardent leur feuillage fort longtemps ils protègent le pied du rosier de la virulence du soleil et la fraîcheur est donc assurée.

Les roses d’un bon 10 cm de diamètre sont parfumées et conviennent bien pour la création de bouquets, l’arbuste grimpe jusqu’à un mètre de hauteur et s’étoffe sagement au fil du temps.   Je taille court au printemps et tout repart !

Je n’ai jamais regretté d’avoir introduit ce rosier de la collection « roses de Peintres » de Delbard et bien que ses couleurs flashy dénotent un peu par rapport aux autres rosiers je peux vous dire qu’il sait se faire apprécier et que les regards ne passent pas le jardin sans s’y être attardés.  Il faut, tout comme Maurice Utrillo, savoir oser introduire dans son jardin un spécimen différent des autres, finalement il joue la vedette !  « Oui il ose pousser le bouchon bouton un peu loin, avec exagération » mais c’est cela être une star.

A pluche !

 

Siam

Au fil d'une flânerie au jardin.......

 

Faites vous aussi beaucoup de photos de vos roses et autres ?  je les accumule !

En cette saison d’été je prends les premiers clichés le matin juste avant l’arrivée du franc soleil, trop tôt je ne me risque plus pour éviter ce reflet bleu qui gâche les coloris.   Le soir c’est plutôt vers 17h quand l’ombre est douce et que la bise du soir ne s’est pas encore levée.

Hydrangea Hot Red Velvet

Imogen

Grimpant St-Swithun

Grimpant Wilhem

Souvent les chats m’accompagnent, ceux qui repèrent l’appareil photo savent prendre la pose pour entendre ce petit « clic » qui les amuse, d’autres fuient comme la peste ne voulant pas être reconnus, on garde l’incognito !

Grizzy la peureuse

Louise la chasseuse d'oiseaux

Poupée la terreur des rats et des souris 

Frimousse, le pépé de la maison

(ne sont pas ici représentés Mouchou, Pouce-Pouce, Loulou

ils feront l'objet d'un prochain article)

Aussitôt terminé aussitôt chargé dans l’appareil, commence alors l’identification des roses, une par une, histoire de ne pas oublier les vedettes prises sous leur meilleur jour.   J’élimine les photos sans âmes, sans relief, inutile de charger pour ne rien en faire.  Ensuite je recadre les photos pour pouvoir être présentées, j’ajoute une bordure et le tour est joué, avec la précision de mon Nikon je dois peu corriger les clichés, parfois je recadre la photo.

Scepter d'Isles

Acropolis

Angela

Berlingot

Grimpant Bienvenue

Jade de France

Marc's Jubilee

Polareis

Véronique Inspire Blue et Sedum Herbstfreude

Il va falloir sérieusement me mettre à la macro, j’ai le zoom mais ne l’ai pas encore utilisé, mon rêve ?  prendre en gros plan les araignées, leur toile et les papillons, coccinelles et autres feront aussi l’affaire, va falloir potasser et ouvrir enfin ce livre que je me suis acheté voilà bien longtemps.

Alcantara

Comtessa

Paul Neyron

Queen of Sweden

Persicaria Fat Domino

Madame Lebrun de St Osmane

Grimpant Mozart's lady

A pluche !

Siam

Un petit air sauvage

 

Je dirais que le fond de mon jardin n’est pas à proprement parlé « un havre idyllique pour la culture des plantes ».   Lorsque j’ai acheté cette maison il y a fort longtemps maintenant ce n’était qu’un monticule de déchets, les anciens propriétaires y avaient déposé les gravats de deux remises annexes à la maison et comptaient aplanir le tout pour en faire plus tard une terrasse bétonnée, franchement ils auraient pu s’appliquer un peu pour mettre tout cela de niveau au lieu de tout déverser à la « one again ».   Et le bazar est resté en l’état pendant plusieurs années…… jusqu’en 2012 où je me suis dis qu’avec un peu de terre par-dessus je pouvais en faire quelque chose, moi la terrasse en bout de piste c’est pas mon truc.  Vous l’avez compris ce terrain est une butte et rien d’autre.   J’y ai donc mis des rosiers, des graminées et pleins de plantes diverses dénichées sur les foires aux plantes.

Chose étonnante, presque tout à repris et a prospéré, finalement je pense que le succès vient du fait que les racines ne stagnent jamais dans l’eau et qu’elles ont du être saupoudrées par la fée Clochette pour s’accrocher de la sorte et grandir…. J’ai rien compris mais ça a fonctionné.

Le problème d’un tel terrain ce sont les orties, je me suis faite piquer comme pas possible cette année pour tout enlever, ça pousse ces cochonneries et croyez moi au pied de rosiers bien piquants c’est un réel bonheur !  J’ai jeté trois T-shirt et deux leggings….. sans compter les griffures sur les bras malgré les gants jusqu’aux coudes.    Ca me fera des souvenirs !

Bon revenons à nos moutons, enfin à ma présentation du jour, une association au centre de la partie gauche, j’ai nommé deux hydrangeas, une sauge et un miscanthus.

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L’hydrangea paniculata Phanthom est présent en deux exemplaires, séparés les uns des autres par trois bons mètres cinquante.   Ils m’ont donné du fil à retordre ces deux là, les premières années ils semblaient souffrir de la soif à tout bout de champs mais j’ai persévéré, arrosé, recoupé et finalement ils sont devenus grands et forts comme deux Mongols sur un champs de bataille !   Moralité de l’histoire : ne jamais s’avouer vaincue et croire en la force des plantes pour s’adapter, juste un peu de patience pendant quelques années.  Et si au début les branches s’affalaient au sol elles sont à présent bien raides comme une pince à linge.

 

Le Perovskia atriplicifolia « Blue Spire » ou Sauge d’Afghanistan, fleuri chaque année de plus belle, seul problème il ne veut pas rester droit, donc ça se couche au premier vent et ça reste pareil jusqu’à la fin, il faut dire que les tiges sont longues, un bon 175 cm !   Ca n’est pas docile et ça pousse suivant l’inspiration, le tout est de le savoir et de lui prévoir un espace de 2m2 au sol.

Et enfin le gracieux Miscanthus sinensis «Zebrinus » ou Eulalie, graminée striée vert/blanc, pas très haute – disons un mètre à l’âge adulte – très compacte.  Un bonheur pour la retailler fin de l’automne mais il est préférable d’avoir un coupe haie pour faire le travail.    J’ai tenté de garder la plante pour l’hiver, au début la fanaison est belle mais au final elle devient moche, alors pas de scrupule il faut raser début novembre.   La plante s’étoffe au fil des années.

(le voici l'année suivant son implantation en 2016)

 

Le tout est bien entendu situé plein soleil !

 

Les photos n’ont pas été faciles à prendre, manque de recul à cause des rosiers mais j’ai fais de mon pire pour obtenir un petit aperçu.

A pluche !

 

Siam

 

L'hibiscus c'est le plus !

 

J’avais envie d’un arbuste fleuri pour habiller un coin perdu au pied de mon Amélanchier du Canada, chose faite en 2022.   

A l’époque mon mari penchait pour un buddleia (ou arbre à papillons) mais je dois avouer que je déteste cette plante non que je ne la trouve belle mais je ne supporte pas la fanaison réellement repoussante et je me voyais mal commencer à devoir tout couper au fil des jours pour maintenir une certaine harmonie d’autant que l’amélanchier et l’hydrangea tout proches allaient compliquer le travail, en plus la floraison est courte !

Dans le jardin de mon fils poussent deux hibiscus que mon œil avait déjà repérés, je trouvais cela gracieux et la fleur papillonnait ma vision.

 

Voici donc l’heureux élu au jardin de Siam l’hibiscus syriacus ardens fushia…. acheté tout petit dans une jardinerie locale.  Un nom à rallonge qui mérite au moins d’épater par sa floraison.   Il doit bien m’en vouloir cet hibiscus car je pensais qu’il était « lavender chiffon » mais non voyons, allez Siam relis tes notes sinon à quoi servent t’elles ?  Mea Culpa Sieur Hibis.

 

Voici son curriculum vitae recopié du fichier de Promesses de fleurs :

Cic « Les fleurs de cet althéa sont grandes, doubles, de couleur rose lilas virant au mauve et au mauve bleuté, ornées d'une petite touche de rouge à la gorge. Elles se renouvellent sans interruption du mois de juillet à septembre-octobre. C'est un arbuste caduc d'environ 2,50 m de hauteur, idéal en massif arbustif ou dans une haie fleurie, mais aussi en spécimen isolé. Il ne craint ni le froid, ni le calcaire, ni la chaleur. 

Fleur de 10 cm

Hauteur à maturité 2.40 m

Largeur à maturité 1.50 m

Exposition Soleil, Mi-ombre

Rusticité jusqu'à -23.5°C

Humidité du sol sol sec, sol frais

Meilleure période de plantation Mars, Octobre

Période raisonnable de plantation Février à Mai, Septembre à Novembre

Période de floraison  Août à Octobre ».

 

J’aime beaucoup sa couleur et je le trouve beau sous son arbre bien entouré par les hydrangeas Incredibel dont la floraison au moment de celle de l’hibiscus est plutôt verte (blanche en juin/juillet) et Little Honey, magnifique quercifolia vert chartreux (qui demande l’ombre ou la mi-ombre mais pas le soleil direct), le mélange des trois tons est ravissant et avec le temps lorsque mes trois cabalieros se seront largement évasés ils cacheront les troncs rigides et pas vraiment esthétiques de l’amélanchier, je coupe uniquement Incredibel et laisse les deux autres chevaliers s’évaser à leur guise.

PS : trois ans que je vérifie l’humidité à son pied, j’arrose lorsque la terre commence à sécher pour obtenir beau feuillage et floraison de charme.

 

A pluche !

Siam

 

Une belle plante !

 

En octobre 2022 j’ai décidé d’intégrer au jardin une pimprenelle, c’est donc tout naturellement à la Pépinière Delabroye que je me suis adressée.  En fait j’en ai acheté deux, la « Proud Mary » prévue à 60 cm mais qui ne m’a jamais fait grâce d’une floraison (je la changerai à l’automne car je pense qu’elle ne se plait pas là où je l’ai installée), son feuillage est plus vert foncé et l’autre « Henk Gerritsen » qui ne se fait pas prier pour m’en mettre plein la vue !

La première année je n’ai pas eu grand-chose et je me demandais si c’était la bonne plante.  L’année suivante elle était déjà plus étoffée et haute, par contre la tenue laissait à désirer, plutôt du genre affalée sur le sol si vous voyez ce que je veux dire, pour l’effet visuel c’était un flop.

Cette année par contre on ne peut la rater !  elle doit faire 170 cm x 100 cm, les tiges sont bien robustes (mais quelques tuteurs sont nécessaires surtout s’il y a du vent), la floraison par contre est merveilleuse, j’adore et le feuillage bien gracieux.

 

 

Sanguisorba « Henk Gerritsen »

Hauteur 170 cm

Floraison en épis rouges en juin, juillet et août,

feuillage vert/bleu caduque

Exposition au soleil en sol humide ou argileux,

bonne tenue de la plante aux pluies d’hiver.

Le pied s’étoffera fortement dès la troisième année de plantation.

 

Je la taille après la floraison (les épis s’intègrent dans les bouquets) ne laissant que le nouveau feuillage haut comme trois pommes et c’est ainsi que tout l’automne j’ai un joli coussin au sol.

 

A pluche !

 

Siam